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samedi 1 novembre 2014

Vivre ses émotions avec son corps : I did it !

J’ai lu le livre de Tal Schaller, écouté les conférences d’AnaSandrea et Thomas d’Ansembourg, et tout ce que ces gens disent me semblait bien intéressant : vivre ses émotions avec son corps, les ressentir à fond, dans ses muscles, dans ses cellules… pour qu’elles passent. Parce que les émotions sont faites pour ça, pour passer, comme les nuages dans le ciel. Si on les garde à l’intérieur, si on les réprime, c’est comme si on enfermait à l’intérieur de son corps une centrale nucléaire qui grossit à mesure qu’on accumule les émotions non exprimées. Ensuite, si on croise quelqu’un qui l’exprime (un enfant, par exemple), ou si une émotion vient faire déborder le vase… on explose (colère !), ou on implose (dépression). Je suis sûre que vous voyez ce que je veux dire.
                                     
Alors voilà, hier, mon vase était prêt de déborder.
Je savais exactement pourquoi, j’avais bien analysé la situation… mais qu’est-ce que le mental peut faire contre l’énergie extraordinaire de l’émotion.
Eh bien…rien !
Je suis donc allée prendre l’air dans la nature.
D’abord, j’ai ressenti de la colère. Parce que « j’en ai marre de cette situation qui n’avance pas », et « si ça n’avance pas, pourquoi je n’arrive pas à passer à autre chose », et « merde, à la fin, je ne veux plus souffrir comme ça ».
Bon, vous voyez le topo. Une bonne vieille colère comme on les aime. Parce que la vie est "trop inzuste".
Mais jusque-là, cette colère était restée dans le mental.
Alors, comme j’étais toute seule dans la nuit noire, qu’il n’y avait que la lune pour me regarder, et que je me suis dit qu’elle en avait vu d’autres… j’ai décidé de crier ma colère.
J’ai un fils qui fait ça très bien. Je ne sais pas comment il fait, moi, ça m’a fait mal à la gorge.
Bon, chacun son truc, visiblement !
Alors, ce qui est venu, d’un coup, c’est l’envie de taper des pieds. Et là, miracle ! J’ai senti une énergie formidable fourmiller dans mes pieds, monter dans les jambes, traverser tout mon corps, sortir par mes mains. Et tout ça circulait à toute allure. Je ressentais physiquement cette énergie extraordinaire de la colère, cette énergie qui est celle du printemps, une formidable énergie de vie. Et là, je vous le dis, j’ai compris pourquoi il valait mieux qu’elle circule !

Une fois la colère évacuée, une autre émotion est venue, qui était cachée derrière, et dont je n’avais pas conscience (mon mental chéri !).
Une immense tristesse.
Tant que j’y étais, à vivre cette expérience, je l’ai laissée s’exprimer aussi. A gros sanglots. Je dirais, comme une enfant. Parce que je ne crois pas m’être autorisée, depuis que je suis adulte, à pleurer de cette façon plus d’une ou deux fois.
Alors là, c’est sorti de loin : le rejet, l’abandon, et tutti quanti. Nous avons chacun nos blessures, Lise Bourbeau explique ça très bien, et quand elle dit que nous nous sommes incarnés pour apprendre à les transmuter en amour, je vois très bien ce qu’elle veut dire, je suis en plein dedans !

Bref, j’en étais là, à exprimer ma tristesse de tout mon corps, quand une phrase est venue. Une phrase toute simple, que j’ai prononcée à l’insu de mon mental, sans réfléchir. Et là, miracle (encore !) : la tristesse s’est envolée d’un coup, balayée par une immense sérénité.
Comment une émotion si forte peut s’arrêter d’un coup, j’en suis restée baba !
Et la cerise sur le gâteau, c’est que cette phrase m’expliquait tout le pourquoi de ma situation actuelle, celle qui m’avait amenée à vivre la colère du début.

J’ai fini mon petit tour tranquille, à la lumière de la lune, emplie d’un immense sentiment de gratitude.
Et j’ai pu retourner à la vie sociale.

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