Couleurs d'hiver

photo © Aurélie Baconnet

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Peur ancestrale

Et sinon, vous, en ce moment, ça va comment ? (…)

Nous approchons du solstice d'hiver et je me régale à me reposer chaque jour un peu plus (ou, pour être exacte : à profiter chaque jour plus pleinement des plages de repos que j'arrive à m'offrir dans la journée. Et vive le Tao de la Femme Lune !). 

En revanche, mon fils de trois ans exprime chaque jour son inquiétude, en sortant de l'école à 16h30 : "il fait nuit, il faut vite rentrer à la maison".

Ce qui m'a fait prendre conscience que notre cerveau archaïque, lui, ne sait pas que les jours vont finir par rallonger. Et même si notre cortex préfrontal, modèle d'intelligence dernier cri, le sait bien, lui, il ne fait pas le poids !

D'où une angoisse sourde, qui vient de la nuit des temps, et que nous combattons à coup de bougies et de guirlandes lumineuses. Je vous propose une troisième arme, plus écologique et plus radicale : l'accueil. Accueillir la nuit, la fatigue et pourquoi pas la petite déprime "saisonnière". Déjà, le fait de prendre conscience de cet état, sans culpabilité, allègera bien votre balluchon.

"Noël n'est pas au magasin"

Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Anne Sylvestre !

Cette année, la plupart des cadeaux que j'offrirai seront "sur mesure" et issus :

- du tri de ma discothèque

- du tri de ma bibliothèque

- du tri de mes partitions

- du travail de mes blanches mains

Et, vous savez quoi ? Ils seront offerts avec amour !

"Tant qu'y'a d'la vie, y'a d'l'espoir !"

La preuve :

Ce matin, dans mon jardin, un merle tirait sur un ver de terre. Il l'a sorti de terre et…

Non !!!! (Ami lecteur, respire, on n'est pas dans un film d'horreur mais dans la vraie vie !)

L'œil vif du merle a repéré un raisin dans mon bac à compost et le ver a eu la vie sauve.

Comme quoi, même quand on est un ver de terre en mauvaise posture, il y a toujours un espoir. Alors, quand on est un être humain…

Lâcher du lest

En ce moment, j'écoute Immortelle randonnée* de Jean-Christophe Rufin. Un passage m'a particulièrement parlé : celui où l'auteur évoque le sac à dos du jacquet (pèlerin sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle).

L'idée maîtresse est la suivante : "Le poids, c'est de la peur".

En effet, son expérience lui a démontré que tout ce que l'on transporte avec soi dans son sac à dos correspond à une peur : des pulls et des duvets si l'on a peur d'avoir froid, un réchaud et tout le matériel de cuisine si l'on a peur de ne pas trouver à manger, des déodorants si l'on a peur de sentir mauvais…

"Le poids, c'est de la peur." Si vous saviez comme cette phrase a résonné chez moi !

Il faut dire qu'en ce moment, je m'allège tous azimuts. Comme je l'ai déjà évoqué, cela fait quelque temps que je travaille à me débarrasser de mes peurs. (Oui, c'est possible ! Oui, la vie est plus douce ainsi !)

Dernièrement, je me suis attaquée au matériel : d'une part mon bazar chez moi (merci Karen Kingston !) ; d'autre part, et comme il faut bien appeler les choses par leur nom, ma graisse (merci Sonoslim !).

Eh bien, ma vie est plus joyeuse ainsi ! Merci !

* J'aime beaucoup ce livre !

La vessie (2/2)

Quelques précisions concernant le questionnaire sur la vessie :

1 - problèmes urinaires : physiologiquement parlant, la vessie élimine les liquides sous forme d'urine. Tout problème urinaire (fuite, infection, énurésie…) pourra être soulagé par un travail sur le méridien de la vessie.

2 - rétention d'eau : quand on parle d'eau dans le corps, on peut travailler sur la vessie, ainsi que sur la rate.

3 - adaptation : la faculté d'adaptation est une des caractéristiques très fortes de l'eau. Quel que soit le contenant, elle en épouse la forme.

4 - contrôle : rapportées à la vessie, je pense que ces phrases se passent de tout commentaire. Qui ne s'est jamais retrouvé devant une porte fermée à clé, avec une furieuse envie de faire pipi ?!!

La vessie (1/2)

Un deuxième questionnaire sur l'hiver, cette fois concernant le méridien yang : la vessie.

1 - Avez-vous des problèmes urinaires ?

2 - Faites-vous de la rétention d'eau ?

3 - Avez-vous des problèmes d'adaptation ?

4 - Êtes-vous impatient ou, à l’inverse, contrôlez-vous excessivement vos désirs ?

Besoin d'un petit remontant ? je vous sers un Bach ?

Rien ne vaut un petit Bach pour commencer la journée, non ?
"Pourquoi Bach ? parce que Bach est un excellent compagnon de voyage". Ce n'est pas moi qui le dis, c'est la grande Nadia Boulanger.
Et je suis bien d'accord avec elle.
Ce morceau, pour moi, c'est de la joie pure et, même si ce n'est pas franchement l'émotion de saison, ça ne peut pas faire de mal !

Donner et recevoir

A travers ce blog, dans mon travail (shiatsu et flûte) et dans mes relations avec les autres, j'essaye de rayonner de la joie. N'allez pas croire que cela me coûte. Non, ça me vient naturellement.

Mais quand ça me revient, là, je jubile !

Je vous raconte mon kif de mercredi : je passe devant le gardien du gymnase, que je ne connais ni d'Eve, ni d'Adam. Je le salue : "Bonjour Monsieur". Il me répond : "Ah, ça fait du bien de voir des gens en pleine forme !" Il avait dû m'entendre arriver, chantonnant (oui, comme je parle toute seule, je chante aussi souvent à voix haute).

Du coup, nous avons échangé sur la beauté de la lumière rasante à cette saison.

Bref, un beau moment de partage, qui m'a fait beaucoup de bien. Merci Monsieur !

photo © Aurélie Baconnet

Jusqu'où vont mes oreilles ?

Un petit exercice de saison à faire pour vous, tout d'abord. Puis, pourquoi pas, à essayer avec des enfants.

S'installer confortablement, fermer les yeux et écouter les bruits du dehors. Les nommer.

Respirer calmement.

Puis écouter les bruits de la pièce dans laquelle on se trouve. Les nommer.

Respirer calmement.

Enfin, mettre ses mains sur ses oreilles et écouter les bruits de l'intérieur. Les nommer.

Qu'est-ce qu'elles sont fortes, ces oreilles !

Cette expérience fait partie de la panoplie d'exercices proposés dans l'atelier "Zen en famille".