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jeudi 16 avril 2015

Comment fait une Reine pour (ne pas ?) être une mère parfaite ?

Depuis quelques jours, il fait très chaud et mes enfants n’ont plus rien à se mettre : vêtements d’hiver inadaptés, vêtements d’été inexistants (le temps s’accélère ou bien ?!).
Donc, l’autre soir, il y a eu mutinerie.

Tous les trois ensembles : « Maman, demain, je veux mettre des affaires d’été ! ».
(Comme tu l’auras remarqué, ami lecteur, en dignes descendants de leur mère, ils veulent tout, tout de suite. Et, de préférence, tous les trois en même temps !)
Mais d’affaires d’été, il n’y en avait point.

Alors là, la panique est montée, sur le mode : si j’étais une bonne mère, j’aurais prévu… acheter (des chaussures + des vêtements) X 3 = mission impossible ce mois-ci… et en plus, je fais comment, sans voiture ! Et je fais comment pour acheter une voiture…

Bref, carabinée, l’angoisse. 
Détail qui n’en est pas un : bien sûr, j’avais mes règles donc, juste l’envie de rester au chaud sous la couette (dans ma caverne).

Bon, je gère (je vous rappelle que c’est mon métier, tout de même ! ;-) ) et je mets tout le monde au lit.

Je me pose un peu pour analyser tout çà et là, ça me saute à la figure :

La veille, j’étais moi-même allée dans un magasin essayer de me trouver des vêtements d’été car j’ai tout bazardé l’an dernier à part une jupe et deux T-shirts, je vous expliquerai pourquoi un autre jour :-).
Donc, angoisse devant mon armoire vide : « Demain, je veux mettre des affaires d’été ! » (miroirs, mes beaux miroirs !).
Dans le magasin, je n’ai rien trouvé. En revanche, sur ma lancée de créativité tous azimuts (merci le Fil Rouge !), le lendemain, j’ai acheté du tissu, du fil et j’ai décidé que si le monde de la mode ne créait rien pour moi, j’allais le faire moi-même. Non mais sans blague !

Donc, ni une ni deux, j’appelle ma mère et je lui demande si elle peut m’apporter des patrons. Tout de suite ! Eh bien, non, elle ne pouvait pas (miroir, mon beau miroir).
Eh bien, vous savez quoi ?

J’ai pleuré, j’ai fait pipi par terre et je me suis roulée dedans, c’était terrible, j’étais une enfant abandonnée, hyper malheureuse et blessée à vie parce que ma mère ne m’avait pas donné tout de suite ce que je voulais ?


photo © Aurélie Baconnet

Ben, non, en fait, je me suis lancée direct dans la confection de mon propre patron (j’aime être mon propre patron ;-) ) et ma première robe est presque terminée. J’en suis très fière ! Elle a exactement la bonne couleur, la bonne matière, la bonne forme. Elle est parfaite pour moi ! Et en plus, c’est moi qui l’ai faite ! Hé hé !

Merci Maman !

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