Et ?
Et… rien ! Je ne parviens pas à passer à l’action. Je
sais bien pourquoi, j’ai bien cerné les peurs qui m’en empêchent, mais rien. Ça
ne passe pas dans la matière.
Si une personne venait me consulter avec une problématique
de ce genre, je sais bien ce que je lui dirais. Avec douceur et bienveillance,
je l’amènerais à déculpabiliser, à reconnaître ses difficultés, à s’aimer
malgré et à travers elles. Je lui transmettrais des outils grâce auxquels cette
personne pourrait avancer pas à pas, et je lui conseillerais de célébrer chaque
petite victoire.
Si un ami m’appelait pour me dire qu’il vit une problématique
de ce genre, je lui dirais que c’est bien normal, parce que l’aventure humaine
est une suite d’expériences, que c’est grâce à elles (qu’on ait l’impression de
les réussir ou pas) que l’on grandit, que l’on apprend, que l’on va vers
davantage de conscience. Et que la vie est belle, non ?!
Si l’un de mes enfants vivait une problématique de ce genre,
je lui rappellerais que je l’aime et que je l’aimerai toujours, quoi qu’il
arrive.
Alors, pourquoi, lorsqu’il s’agit de moi (avec qui je passe
chaque seconde de ma vie !), je trouve que, « vraiment ! », je manque de courage. Je culpabilise parce
que, « vraiment ! »,
je suis trop nulle de ne pas arriver à mettre un pied devant l’autre, alors que
« franchement, c’est pourtant pas compliqué !! »
Bref, bienveillance en dessous du niveau de la mer.
Est-ce que cela vous arrive, à vous aussi, de manquer de
bienveillance envers vous-même ?
Si la réponse est oui, voici une piste à explorer : que
penseriez-vous d’une personne qui vous dirait ce genre de choses, qui vous
parlerait sur ce ton, qui aurait un jugement aussi négatif sur vous que celui
que vous portez sur vous-même.
Mmmmh… pas terrible, hein ?
Pas très envie de fréquenter ce genre de personne.
Mais, horreur !! Cette personne, c’est vous !! Pas
moyen de cesser de se fréquenter soi-même !
Le pire, et vous le savez, c’est que cette personne (vous !)
est capable de la plus grande bienveillance à l’égard des autres.
Alors, voilà ce que je vous propose : quand vous sentez
que vous allez mal vous juger, faites comme si vous étiez quelqu’un d’autre,
traitez-vous avec la douceur, la bienveillance, l’empathie avec laquelle vous
traiteriez les autres et, vous verrez, vous vous supporterez mieux !
Merci pour les conseils, l'authenticité et la malice :-)
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