L'une de mes peurs (vous savez, une peur : une projection de
l'esprit, un truc qui n'existe pas mais qu'il crée, on se demande bien
pourquoi), une de mes peurs, donc, était de m'ennuyer et de me demander au bout
de deux jours ce que je faisais là.
Eh bien, cette peur-là a fait flop ! Je ne me suis pas
ennuyée une seconde !
photo © Aurélie Baconnet
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Par un heureux "hasard", il a fait très beau cette
semaine-là. J'ai beaucoup marché : aller à l'abbatiale, retour de l'abbatiale ;
aller au terrain de foot pour regarder l'abbatiale, retour ; tiens, si je
retournais à l'abbatiale…
J'ai beaucoup médité (yes
!).
J'ai très peu mangé.
J'ai un peu lu, et un peu travaillé aussi, pour moi.
J'ai discuté avec des gens dans la rue.
Mais surtout, chaque chose que j'ai faite, je l'ai faite par
élan. Et non par obligation.
Aller à l'abbatiale le matin, ça, ce n'était pas difficile,
car elle agit sur moi comme un aimant.
Mais ensuite, j'en partais quand j'en ressentais l'envie, je
mangeais quand j'avais faim, je lisais ou travaillais le livre ou la conférence
qui m'attirait à l'instant "t", je m'allongeais si j'étais fatiguée…
Oui, je sais, ami lecteur, ça fait un peu "elle a pris
du bon temps loin de son boulot et de ses gosses, et elle est bien
contente", mais, crois-moi, ce n'est pas cela du tout.
Car, en réalité, j'ai pris le temps de me retrouver avec
moi-même, et de m'écouter. Et elle était là, ma peur principale : ne pas savoir
quoi faire en ma seule compagnie, ne pas apprécier ce que j'allais trouver en
m'écoutant, bref, n'ayons pas peur des mots : ne pas m'aimer !
Eh bien, je suis bien contente de le dire, cette peur-là a
fait flop aussi !
photo © Aurélie Baconnet
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Résultat : chaque trouvaille, chaque lecture, chaque
rencontre est tombée au bon moment. Et ça, c'est vraiment du bonheur !
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