Pages

samedi 27 décembre 2014

Vive la retraite !

Si vous suivez mes aventures, vous savez que je reviens d’une petite semaine de retraite.
Dans cet article, je voudrais vous faire part des belles et bonnes choses que j’ai faites… sans y penser !
On lit partout que pour être en forme, il faut faire de l’exercice physique, méditer et remercier (c’est-à-dire exprimer sa gratitude). OK, sur le principe, je suis d’accord. Mais dans les faits… jamais réussi à faire tout ça dans une journée, moi !
Vous oui ?

Me voilà donc installée dans un petit village de l’Yonne, à proximité d’une abbaye cistercienne pas désagréable à regarder.

Alors, d’abord, je commence par aller voir si elle est toujours là (!).







Puis quelle tête elle a à la lumière de midi… puis à celle de l’après-midi… différente !... puis à celle du soir.
 Et puis, le lendemain, je trouve un nouveau chemin pour arriver jusqu’à elle, donc un nouveau point de vue. A explorer aux différentes heures de la journée.



Puis, le jour d’après, il y a un rayon de soleil. Il faut que j’aille voir ça !






Puis, au fait ! Vu que les arbres n’ont pas de feuilles, on la voit peut-être mieux de là-haut, sur la colline… et puis du bout de ce champ…



 Et au petit matin, sous la gelée ?

Bref, comme la maison où j’étais hébergée est à plusieurs centaines de mètres de ladite abbatiale, je me retrouvais facilement à faire plusieurs kilomètres de marche par jour. Et au grand air !
Voilà pour l’exercice physique fait sans s’en rendre compte. (J'ai observé que, là-bas, plusieurs personnes avaient la même « excuse » que moi, parfois doublée d’une autre excuse, à quatre pattes et qui remue la queue !)


Plusieurs fois par jour, je faisais mon petit tour dans l’église et m’asseyais où mes jambes me portaient. Une fois dans le transept, une fois dans les stalles. Comme je l’avais promis à mes enfants et à mes amis, j’allumais une petite bougie et m’asseyais à côté en pensant à eux (et à toi aussi, ami lecteur !).
Le plus souvent, je ne pensais à rien. Je restais juste assise, les yeux fermés, à respirer tranquillement.
Et puis, j’avais emporté avec moi l’arme secrète de la « méditatrice » qui s’ignore (sorte de Mme Jourdain des temps modernes) : mon tricot !
J’ai tricoté des guêtres ; deux fois, parce que la première, ça n’allait pas. Des mitaines. Un col. Bref, du tout simple et tout droit, qui ne demande pas de réfléchir beaucoup.
Voilà pour la méditation faite sans s’en rendre compte.


La retraite étant un temps d’introspection (encore renforcé ce coup-ci par la saison +++), cela n’est pas facile tous les jours, je ne vous le cacherai pas ! Donc, il y a des moments où on traîne sa déprime sur les chemins, en se demandant ce qu’on a bien pu venir faire dans cette galère. Dans ces moments-là, pour ma part, il me suffit de poser les yeux sur la belle, la lumineuse, la somptueuse abbatiale de Pontigny pour me sentir pleine d’une gratitude infinie pour la vie. Bon, chacun son truc. Pour moi, ça marche aussi avec la lune, ou la mousse ( !), ou un beau nuage… mais le truc avec lequel ça marche le mieux (et à tous les coups !), c’est l’abbatiale. Pourquoi vous croyez que je fais ces 200 kms aussi souvent ??
Donc, voilà, je lève la tête et je lui dis : « Que tu es belle ! Que tu es somptueuse ! Merci ! Merci ! Merci ! ».

Même chose pour la lune qui m’a fait l’honneur de prendre un soir son visage des mille et une nuits (vous savez, quand elle est juste un fin croissant, un peu penché), pour le magnifique ciel étoilé ou pour un petit rouge-gorge rencontré sur le chemin. Les occasions sont multiples.

Voilà pour le fait de rendre grâce sans s’en rendre compte.


Alors, bien sûr, de retour à la maison, avec la récupération des connexions téléphoniques et internet, des choses à faire, des horaires à respecter, ce n’est pas aussi facile de prendre soin de soi. J’en prends conscience, sans culpabiliser.
Je me dis que ce qui est pris est pris, qu’il y a un temps pour tout, et je remarque que certaines habitudes ont pris racine dans mon quotidien. Youpi !
La vie est un chemin, l’occasion de faire des expériences, et il suffit parfois de s’autoriser à les vivre pour en tirer des bénéfices immenses.
En cette période de souhaits et de cadeaux, je vous souhaite de tout cœur de trouver vos propres « trucs » pour vous faire du bien, car vous seul savez ce qui est bon pour vous.

vendredi 19 décembre 2014

La reine mère


Être une bonne mère pour soi…
Au point où j’en suis, je pense que c’est le meilleur conseil qu’on puisse donner à quelqu’un.

Pourquoi ?
Parce qu’ainsi on n’est dépendant de personne ; on n’attend de personne le réconfort, le soin, le respect dont on a besoin pour vivre confortablement, puisqu’on est capable de se le prodiguer à soi-même.
Je vois deux avantages à cela : d’une part on ne met la pression sur personne (et surtout pas sur la personne qui nous accompagne), et d’autre part, vu qu’on n’en a pas BESOIN, on peut accueillir tout cela de l’autre (ou des autres) tranquillement. Ah oui, hein, ouf ! Tu respires, chère lectrice ! Ce n’est pas parce que tu n’as besoin de personne que tu ne peux pas prendre quelqu’un en croupe sur ta Harley… elle est pas belle, la vie ?!

Bon, et alors ?
Voilà, donc, je sais que c’est une bonne chose à faire, et pourtant, j’étais plutôt mal partie pour y arriver.
Primo, je suis une femme.
Et ça, c’est a priori un grand désavantage pour être une bonne mère pour soi. Être une femme, ça aide pour être une mère pour les autres, mais pas pour soi… allez comprendre !
Y aurait-il une info intégrée dans le chromosome X ? Serait-ce une question d’éducation ? Un héritage trans-générationnel ?
A mon avis, c’est au moins les trois, vu à quel point c’est répandu !

Secundo, je suis une mère. Alors là, deuxième mystère ! On pourrait se dire : « au bout de trois, elle devrait savoir s’y prendre avec un quatrième »… alors oui, si ce quatrième était un autre, sans problème !
Mais moi !...

Tertio, je suis une professionnelle de l’accompagnement. Cela signifie que je dédie ma vie (professionnelle) à permettre aux gens qui viennent me voir de vivre plus confortablement la leur. Donc, en théorie, je connais la musique ( !).
Mais en pratique…

Et…
Demain, je pars pour une retraite de quelques jours, recharger mes batteries dans mon lieu-ressource.
Eh bien, voilà que je me surprends, en faisant ma valise à :
-          prévoir une housse de couette toute douce,
-          préparer une bonne soupe de légumes, et aussi quelques friandises,
-          emporter des crayons de couleurs, un livre, un cahier pour écrire,
-          ajouter à ma trousse de toilette une crème pour me masser les pieds,
-          laisser là l’ordinateur, pour être sûre d’être entièrement disponible pour la personne avec qui je vais passer mes jours et mes nuits entiers : moi !

Alors, je me pose la question : serais-je en train de devenir une bonne mère pour moi ?

...
(Et tu ne connais pas la meilleure, ami lecteur ?! Toi aussi, tu peux être une bonne mère pour toi !! Être roi, c'est vraiment magique, non ?!)

mercredi 17 décembre 2014

Que fait une reine quand elle est à la bourre dans ses préparatifs de Noël ?

OK, je vous l’accorde, ces dernières années Noël est souvent tombé le 25 décembre, donc, j’aurais peut-être pu anticiper…
Mais, voilà, je ne sais pas pour vous, mais pour moi, la fin d’année est passée comme un éclair et je me retrouve à la mi-décembre avec pas grand-chose de prêt.
Pour couronner le tout, vu qu’on vient juste de trouver un remplaçant pour notre médecin, parti à la retraite le 31 décembre 2013, on est presque tous tombés malades… ce qui n’a pas franchement arrangé les choses !
Résultat, je me suis vue commencer à paniquer, faire des listes, penser à des trucs à faire le soir en me couchant… bref, je filais un mauvais coton !

Heureusement, mon mantra m’est revenu : « N’oublie jamais que tu portes une couronne. »

 Donc, j’ai décidé que tout ce qui n’aurait pas été fait avant la date butoir n’aurait pas d’importance. En d’autres termes : ON S’EN FOUT !!!!
J’ai décidé que cela m’était égal de passer pour une mauvaise mère, pour une mauvaise fille, pour une mauvaise amie, ou je ne sais quoi d’autre parce que je n’aurai pas TOUS les cadeaux que JE m’étais mis la pression de rassembler pour les autres.
J’ai décidé d’offrir des cadeaux symboliques, du genre réserver une demi-journée pour passer du temps avec une personne qui m’est chère, plutôt que d’acheter un objet dont je ne sais pas s’il plaira. Parce qu’à Noël, ce qui compte, c’est l’amour, pas les cadeaux !

Et là, miracle !!!

C’est comme si, d’un coup, tous les nœuds s’étaient défaits. Les solutions sont tombées du ciel, tout s’est simplifié et je peux enfin rester au lit tranquille pour couver mon petit virus !

Alors, ami lecteur, si au pied de ton sapin tu trouves le souffle doux et chaud d’un baiser, tu sauras que c’est quelqu’un qui t’aime qui te l’a envoyé.
S’il reste un poil de barbe blanc, c’est que le messager a ajouté sa touche personnelle ;-)

mercredi 3 décembre 2014

Que fait une Reine quand elle se prend un râteau ?




photo © Aurélie Baconnet
Non, rassure-toi, ami lecteur, je ne fais pas de jardinage par ce froid de loup ! Le râteau, c’est juste une image.

A force de me défaire de mes vieux manteaux, de mes masques, de mes peurs… j’ai fini par cerner la grosse bêbête qui se cachait derrière tout ça : le rejet.

Je crevais de peur d’être rejetée. Voilà le point où j’en étais rendue.

Du coup, je ne faisais rien, mais alors rien du tout.
Mon ange gardien attendait patiemment, les doigts tambourinant sur le comptoir et les yeux au ciel (il ressemble parfois aux Putti de Raphaël - le peintre, hein, pas l’Archange ;-)).
Et en même temps, que vouliez-vous que je fasse ?
J’allais appeler des gens que je ne connais pas pour leur proposer une conférence ? J’allais envoyer des mails à des inconnus pour leur dire : « voilà le nouveau programme que je propose ! » ?? J’allais démarcher des professionnels avec cette peur-là au ventre ???
Eh ben, non !

Je ne faisais rien. Rien du tout.

A bien y réfléchir, je pense que la vie n’aime pas la stagnation. C’est vrai, quoi ! La vie, c’est le mouvement !
Donc, elle m’a donné une petite pichenette.

Oh, presque rien : le râteau du siècle ! Je me suis faite rejetée par une tempête glaciaire.
En même temps, je l’avais bien cherché, ce rejet, à le craindre autant et dans tous les domaines.

Et vous savez quoi ? J’ai pleuré une demi-heure dans la forêt et ça a été fini.
Je suis toujours vivante. Et sereine.
Et je n’ai plus peur.

Donc, à moi les conférences, les mails,… Le monde entier va savoir que je propose un nouveau programme ! Une grande partie de ce monde s’en contrefout, et cela m’est égal désormais.

Alors, voilà, ma réponse à la question : « Que fait une Reine quand elle se prend un râteau ? » est la suivante : elle le regarde avec bienveillance, elle le remercie de lui avoir permis de se remettre dans sa puissance, elle l’aime.
Oh, ça oui, elle l'aime !